Hand flipping wooden blocks from 2023 to 2024, text on table.

L’année 2023 a débuté sous le signe de la prudence, sous l’influence principalement du contexte de marché de l’année précédente, qui avait été le théâtre de plusieurs nouveautés. En 2022, les investisseurs avaient enregistré pour la première fois des rendements négatifs importants à la fois pour les actions et les placements à revenu fixe traditionnels au cours d’une année civile. De nombreux régimes de retraite à prestations déterminées (PD) avaient également vu leur santé financière évoluer rapidement, passant d’un déficit à un excédent important malgré des conditions de marché difficiles. Les rendements ont connu un beau rebondissement en 2023, après bien des hauts et des bas. Cet article revient sur 2023 et offre des perspectives sur l’année à venir.

Des taux d’intérêt surprenants

La hausse rapide des taux d’intérêt a surpris de nombreux investisseurs, avec des conséquences variables selon les types d’investisseurs. Les investisseurs ayant un objectif de rendement total, comme les fonds de dotation, les fondations et les fiducies autochtones, ont vu la valeur marchande de leurs portefeuilles chuter en 2022, à cause des rendements négatifs à la fois des actions et des titres à revenu fixe. En revanche, en dépit des rendements négatifs des actifs, de nombreux régimes de retraite à PD ont vu leurs déficits faire place à des excédents, car la diminution du passif a dépassé la baisse des actifs.

La hausse des taux s’est traduite par des rendements plus avantageux à long terme pour les titres à revenu fixe. Alors qu’auparavant, les discussions portaient sur la réduction de la pondération des titres à revenu fixe, elles se sont tournées en 2023 vers l’évaluation des avantages qu’apporterait au contraire une pondération accrue de ces titres pour tous les types d’investisseurs.

Tour d’équilibriste

Pour les entités axées sur le rendement global, telles que les fonds de dotation, les fondations et les fiducies autochtones, l’amélioration des perspectives des titres à revenu fixe était une bonne nouvelle. Toutefois, les données historiques donnent à penser que la hausse des taux des titres à revenu fixe peut être le signe d’une baisse des rendements boursiers (voir « Le défi de la boule de cristal » ci-dessous).

Les organismes de bienfaisance enregistrés doivent composer en outre avec les conséquences de l’augmentation du contingent des versements (CV) annuel minimal, qui est passé de 3,5 à 5,0 % en 2023. Ce changement pourrait inciter les organismes de bienfaisance à viser des rendements plus élevés ou à accepter une marge de rendement supplémentaire plus faible pour répondre au CV plus élevé.

La perspective d’une hausse des rendements des titres à revenu fixe et d’une baisse potentielle des rendements boursiers a représenté pour les investisseurs une occasion de réévaluer leur stratégie de répartition de l’actif pour s’assurer qu’elle correspond à leurs objectifs, en particulier si leur pondération des titres à revenu fixe était habituellement faible ou largement en dessous de la répartition cible.

Des occasions à saisir

Début 2023, de nombreux régimes de retraite à PD ont vu leur santé financière s’améliorer grandement, après des décennies de cotisations supplémentaires pour contrebalancer les effets défavorables de la baisse des taux d’intérêt et de la croissance plus importante du passif que de l’actif en conséquence. Cette meilleure position financière a offert l’occasion de revoir les stratégies de répartition de l’actif à long terme et les niveaux de risque.

Les mesures spécifiques que les régimes de retraite à PD peuvent prendre varient en fonction du type de régime (p. ex., d’entreprise, universitaire ou public), des mesures de passif actuarielles qui dictent l’évaluation du risque, et d’autres facteurs, tels que l’ouverture ou la fermeture du régime à de nouveaux participants et l’échéance du régime (p. ex., pourcentage de participants actifs par rapport aux retraités et aux participants bénéficiant de droits différés). À tout le moins, pour les régimes dont la position de capitalisation s’était renforcée, il semblait pertinent d’aborder les avantages qu’apporterait une réduction du risque et les compromis envisageables en la matière.

Bien qu’il soit difficile de savoir dans quelle mesure les régimes de retraite à PD ont saisi cette occasion de réduire le risque et d’accroître leur pondération des titres à revenu fixe, les activités de recherche de titres à revenu fixe ont augmenté vers la fin de 2023, ce qui pourrait indiquer une tendance des comités à réévaluer leur stratégie de répartition de l’actif. Toutefois, il est évident que les marchés des titres à revenu fixe et des actions ont tous deux connu une année 2023 en dents de scie. Les taux des obligations à long terme ont grimpé davantage à la fin du troisième trimestre et au début du quatrième trimestre, avant de chuter par la suite, ce qui a entraîné une forte remontée des titres à revenu fixe à long terme, avec des rendements supérieurs à ceux des principaux marchés boursiers. Les rendements plus élevés des titres à revenu fixe sont probablement attribuables au fait que les passifs ont connu une plus forte augmentation que les actifs au quatrième trimestre, ce qui a en partie limité l’amélioration antérieure de la capitalisation des régimes de retraite à PD.

Un moyen de gestion du risque qui a encore été largement appliqué a été la réduction du risque à travers l’acquisition de rentes, en particulier dans le cas des régimes de retraite à PD d’entreprise, car cette transaction peut réduire l’incidence des régimes de retraite à PD sur les bilans d’une entreprise. Beaucoup des sociétés ayant choisi la voie de l’achat de rentes pour réduire leurs risques l’ont fait lorsque l’inflation était faible. Selon l’ampleur des augmentations des prestations de retraite liées à l’inflation, ces sociétés pourraient subir des pressions des retraités demandant des hausses ponctuelles des prestations de retraite dans le contexte actuel de forte inflation. Dans le cas du rachat d’une rente, la structure est telle qu’après la transaction, il n’y a plus de groupe d’actifs réservé auprès du promoteur du régime aux participants visés par le rachat, ce qui signifie que la seule source de financement pour les augmentations ponctuelles serait le bilan de la société.

Les titans de la technologie augmentent la concentration du marché

En 2023, les rendements boursiers ont été dominés par les actions américaines à mégacapitalisation, en particulier dans le secteur des technologies de l’information, grand bénéficiaire de l’enthousiasme des investisseurs pour l’intelligence artificielle (IA), ce qui a aggravé les problèmes de concentration de l’indice S&P 500. Comme le montre la figure 1, les dix principaux titres de l’indice S&P 500 représentaient près d’un tiers de l’indice à la fin de 2023.

Figure 1 : Pondération des dix principaux titres de l’indice S&P 500

Source : Groupe financier Connor, Clark & Lunn et S&P Global Market Intelligence.

Les actions américaines représentent généralement la composante individuelle la plus importante des portefeuilles de nombreux investisseurs. Les prochaines réunions du comité devraient inclure des discussions sur la concentration croissante du marché des actions américaines. Cela ne signifie pas que le secteur américain des technologies de l’information cessera d’enregistrer de bons résultats au cours de la prochaine décennie. Toutefois, il est prudent de tenir compte des avantages qu’apporte la diversification du portefeuille et d’évaluer les options de gestion des risques de baisse en cas de résultats négatifs.

La diversification au sein des marchés boursiers est une option, par exemple l’exploitation des qualités moins corrélées des marchés émergents par rapport à celles des marchés développés ou la combinaison d’un style de placement axé sur la valeur avec un portefeuille de croissance. Toutefois, une diversification au moyen de placements dans des titres à revenu fixe et des marchés privés peut s’avérer plus avantageuse. Ainsi, toute stratégie de diversification devrait inclure un large éventail d’occasions de placement sans se limiter aux actions.

Expériences contrastées sur les marchés privés

Au cours des 10 dernières années environ, les marchés privés ont enregistré d’importantes entrées de fonds en provenance des investisseurs institutionnels. En 2023, les rendements ont été contrastés entre les différents marchés privés. L’immobilier commercial a fait couler de l’encre pour deux raisons. Tout d’abord, les conséquences persistantes de la pandémie de COVID-19 sur le secteur des immeubles de bureaux ont entraîné une baisse des valorisations boursières. Deuxièmement, certains gestionnaires immobiliers commerciaux ont connu des problèmes de liquidité, ce qui a retardé les demandes de désinvestissement. Les autres secteurs de l’immobilier se sont bien comportés, ce qui a permis de compenser le recul du secteur des immeubles de bureaux dans les portefeuilles diversifiés et d’améliorer les perspectives du marché pour 2024 et à long terme.

Les marchés des actions de sociétés fermées ont aussi connu des difficultés en 2022-2023, mais les prévisions pour 2024 et au-delà sont beaucoup plus positives. En revanche, le marché des infrastructures a enregistré des résultats remarquables en 2023 et semble bien positionné pour l’avenir. Les infrastructures sont de plus en plus considérées comme essentielles pour soutenir les projets d’énergie propre et réduire la dépendance aux actifs à forte intensité carbone, dans le cadre des efforts mondiaux pour faire face au risque climatique. La réussite de la transition énergétique demandera de nouvelles infrastructures, basées sur des sources d’énergie renouvelable, partout dans le monde.

Le défi de la boule de cristal

Il n’est pas facile de prévoir les rendements. Par exemple, un sondage mené par Horizon Actuarial Services auprès de gestionnaires et de consultants en placement américains a révélé qu’ils avaient considérablement sous-estimé la vigueur du marché boursier américain pour la période de 10 ans terminée le 31 décembre 2022, et qu’au contraire, ils avaient surestimé les rendements plus faibles des marchés émergents. Les prévisions de rendement annualisé moyen des actions américaines s’élevaient à 5,9 %, alors que leur rendement réel a été de 12,6 %. Quant aux actions des marchés émergents, leur rendement prévu était de 7,5 %, mais elles n’ont affiché un rendement que de 1,8 % (tous les rendements sont en dollars américains).

Il y a toutefois une corrélation historique entre les taux de rendement et les perspectives de rendement des marchés boursiers. La figure 2 illustre la distribution des rendements historiques sur 10 ans de l’indice S&P 500. Les barres vertes représentent les moments où les taux des obligations du gouvernement américain à 10 ans étaient inférieurs à 3,5 % au début de la période de 10 ans, tandis que les barres dorées indiquent les rendements lorsque les taux initiaux étaient entre 3,5 % et 5 %. Par exemple, lorsque les taux étaient inférieurs à 3,5 %, environ 20 % des rendements se situaient autour de 17,5 %. Le rendement annualisé moyen global de l’indice S&P 500 lorsque les taux étaient inférieurs à 3,5 % était de 10,8 %. À l’inverse, lorsque les taux étaient plus élevés, comme tels de la fin de 2023, le rendement annualisé moyen de l’indice était de 6,7 %.

Figure 2 : Rendements des actions américaines selon le niveau des taux des titres à revenu fixe

Source : Groupe financier Connor, Clark & Lunn.

Malgré la récente baisse des taux, les prévisions de rendement à long terme des titres à revenu fixe demeurent plus élevées que ce que nous avons observé depuis un certain temps. Le niveau des taux au moment de la rédaction du présent article indique également la possibilité d’une baisse des rendements boursiers à long terme par rapport aux hautes performances antérieures.

En ce qui concerne les marchés privés, il est difficile d’établir des généralités, car les perspectives dépendent fortement de la stratégie de placement spécifique. Il est donc important de communiquer avec vos gestionnaires de marché privé pour comprendre leurs prévisions de rendement et évaluer le risque de contraintes de liquidité, telles que celles récemment observées dans certaines stratégies d’immobilier commercial.

Sur d’autres marchés privés, comme celui de la dette privée, le contexte actuel a probablement favorisé le potentiel de rendement relatif, ce qui pourrait susciter un intérêt accru de la part de tous les types d’investisseurs. Comme nous l’avons mentionné plus tôt, l’accent mis sur la transition énergétique pour faire face au risque climatique devrait stimuler l’intérêt pour les stratégies d’infrastructures énergétiques spécialisées. Les conditions sont également réunies aujourd’hui pour envisager des actifs plus liquides et à rendement plus élevé, comme les prêts hypothécaires commerciaux, qui peuvent profiter de la hausse actuelle des taux.

2024 : Garder le cap en période d’incertitude

Au moment d’examiner les résultats de 2023, votre comité accueillera probablement avec soulagement les solides rendements totaux positifs du portefeuille. Le quatrième trimestre a rappelé aux régimes de retraite à PD envisageant une stratégie de réduction du risque que l’occasion de tirer parti d’une situation financière plus saine ne durerait pas indéfiniment et que sous certains scénarios, la baisse des taux de rendement (et une augmentation subséquente du passif) pourrait l’emporter.

Le marché ayant enregistré les meilleures performances en 2023 a été celui des actions américaines à grande capitalisation, qui a profité de l’enthousiasme suscité par l’IA. Même si les répercussions positives de l’innovation technologique pourraient durer, cela se jouera dans un contexte économique, social et politique difficile, avec des incertitudes connexes. Les risques géopolitiques, y compris les élections américaines, les conflits au Moyen-Orient et en Europe, et la rivalité sino-américaine, pourraient avoir des répercussions importantes sur les perspectives à court terme des marchés en 2024.

Eu égard aux diverses dynamiques soulignées, assurez-vous que la question de savoir si votre profil risque-rendement est en phase avec vos objectifs soit bien abordée lors des réunions du comité.

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Blocs montrant la transition de l’année 2022 à 2023

Les turbulences du marché au cours des dernières années ont culminé avec un important repli des actions cotées et des titres à revenu fixe en 2022. Cependant, le chemin parcouru a permis de tirer des enseignements et des leçons utiles, notamment des expériences vécues au plus fort de la pandémie en 2020. Cet article examine dans quelle mesure les investisseurs ont tenu compte des signaux d’alarme ou s’ils ont été désensibilisés aux risques qui en découlaient.

David Hillson, consultant international en gestion du risque, définit le risque comme des « incertitudes importantes ». Autrement dit, lorsqu’on examine les diverses incertitudes liées aux placements, l’essentiel est de comprendre à quel point les conséquences pourraient être importantes si les choses ne se déroulent pas comme prévu. L’évaluation et l’acceptation du risque varient d’un investisseur à l’autre. Cela s’explique par le fait que différents investisseurs ont différents niveaux d’appétit pour le risque et de tolérance au risque.

Selon la définition d’Hillson, les conséquences pratiques pour les investisseurs consistent à hiérarchiser les risques au moment de décider comment y réagir. Par exemple, si un risque donné a une faible incidence et une faible probabilité, vous pouvez choisir de l’accepter. Toutefois, pour les risques importants et dont la probabilité est plus élevée, vous voudrez agir. Cela peut comprendre le contrôle de l’exposition au risque au moyen d’une meilleure diversification du portefeuille ou l’élimination complète du risque, si possible.

Enseignements tirés de la pandémie

Dans le contexte récent des marchés, la pandémie a fait ressortir des enseignements et des signaux d’alarme, dont les suivants :

  • Une concentration accrue des marchés boursiers, en particulier des sociétés technologiques;
  • Un risque accru de hausse des taux d’intérêt et un potentiel de rendements négatifs des titres à revenu fixe;
  • Des gouvernements du monde entier travaillant ensemble pour gérer des enjeux mondiaux importants.

Concentration des marchés boursiers

Il n’y a eu aucune surprise lorsque les marchés boursiers ont reculé en réaction à la propagation de la pandémie au premier trimestre de 2020, car les investisseurs ont réagi aux répercussions sur l’économie et au sort de certaines sociétés, en particulier celles du secteur des voyages et du tourisme, alors que le monde amorçait diverses étapes du confinement. Toutefois, la rapidité de la reprise a surpris la plupart des investisseurs.

Soutenus par des mesures d’assouplissement quantitatif exhaustives, les marchés boursiers se sont fortement redressés et plusieurs ont enregistré des rendements positifs importants pour l’année civile 2020. Parmi les actions les plus performantes à l’échelle mondiale en 2020, mentionnons celles des sociétés technologiques, qui ont profité de la dépendance accrue au commerce électronique durant la pandémie. Toutefois, cette solide performance a également entraîné une concentration accrue des principaux indices boursiers. Par exemple, Apple, Microsoft, Amazon, Facebook et Alphabet Inc. ont représenté plus de 20 % de l’indice S&P 500 à la fin de 2020. Ce rendement impressionnant a également désensibilisé les investisseurs au risque de concentration.

Les actions américaines sont généralement la composante la plus importante des portefeuilles de la plupart des investisseurs, de sorte que la concentration accrue a suggéré qu’une révision de la construction globale du portefeuille d’actions était appropriée. Pour ceux qui privilégient les marchés boursiers développés mondiaux à grande capitalisation, où les États-Unis dominent la capitalisation boursière globale, les considérations potentielles comprennent l’ajout de placements dans les actions mondiales à petite capitalisation et les actions des marchés émergents.

Toutefois, la diversification de la répartition globale des actions pour réduire le risque propre aux actions américaines n’a pas réglé le problème de la préférence pour les technologies de l’information, car les titres technologiques à l’échelle mondiale ont grandement profité de la dépendance au commerce électronique durant la pandémie. Par conséquent, une évaluation de la préférence générale pour le style de gestion des actions était également de mise. Par exemple, les gestionnaires axés sur la valeur sont moins enclins à investir dans des titres technologiques, ce qui offre une source de diversification sectorielle.

La réduction de toute préférence pour les titres technologiques et de croissance en général aurait été un avantage en 2022, puisque ceux-ci ont été les plus touchés au cours de l’année civile. Les hauts et les bas de certains titres et secteurs soulignent l’importance de disposer d’un processus formel d’évaluation du risque pour discuter des incertitudes qui se présentent et les traiter, comme le risque de concentration.

Risque lié à la hausse des taux d’intérêt

Les taux des titres à revenu fixe sont en baisse depuis des décennies, période au cours de laquelle les gouvernements et les sociétés ont profité de l’occasion pour prolonger considérablement l’échéance de leurs obligations lorsqu’ils effectuaient de nouvelles émissions. Ce faisant, ils ont contribué à une sensibilité accrue aux variations des taux d’intérêt (durée) pour les indices de titres à revenu fixe, comme l’indice des obligations universelles FTSE Canada, et au risque associé de faibles taux de rendement combiné à une durée élevée dans un contexte de hausse des taux. Pendant des années, les « experts » ont prédit une hausse des taux d’intérêt qui n’a pas eu lieu, ce qui a incité les investisseurs à baisser la garde à l’égard du risque qui en a découlé.

De plus, l’expérience du marché des titres à revenu fixe durant la pandémie a simplement alimenté la désensibilisation des investisseurs. En période de tensions sur les marchés boursiers, un portefeuille de titres à revenu fixe de qualité assorti d’une durée élevée peut constituer une importante source de diversification en raison de la demande accrue d’actifs « refuges » et de la baisse des taux. Ceci a d’ailleurs permis aux marchés des titres à revenu fixe de dégager des rendements positifs lorsque les marchés boursiers subissaient d’importants replis. La nature défensive des titres à revenu fixe s’est concrétisée en 2020, car l’indice des obligations universelles FTSE Canada a inscrit un rendement de 8,7 % pour l’année, malgré le faible taux de rendement en vigueur.

Toutefois, le risque associé à la faiblesse des taux et à une durée élevée dans un contexte de hausse des taux d’intérêt s’est manifesté avec force en 2022, car l’indice obligataire universel FTSE Canada a reculé de plus de 11 % et l’indice obligataire global à long terme FTSE Canada, de plus de 21 % pour l’année civile.

Les mesures prises par les investisseurs qui ont un objectif de rendement absolu et qui ont tenu compte des signaux d’alarme relatifs aux faibles rendements et à la durée élevée comprennent les suivantes :

  • Adopter des stratégies de titres à revenu fixe axées sur la préservation du capital et moins sensibles aux taux d’intérêt;
  • Assouplir les contraintes imposées aux gestionnaires de titres à revenu fixe dans le but de générer une plus grande valeur ajoutée par rapport à celle des stratégies de titres à revenu fixe traditionnelles;
  • Augmenter le taux de rendement au moyen d’autres actifs à revenu fixe, comme les prêts hypothécaires commerciaux;
  • Investir dans des actifs à revenu non fixe à rendement plus élevé, comme les infrastructures directes et les biens immobiliers commerciaux.

La situation est différente pour les investisseurs qui ont des objectifs liés au passif, comme les régimes de retraite à prestations déterminées, où, dans de nombreux cas, malgré les rendements négatifs des actifs des régimes de retraite en 2022, la diminution du passif a été plus importante, ce qui a amélioré la capitalisation. Or, pour les régimes qui ont recours à l’effet de levier dans leur portefeuille de titres à revenu fixe pour accroître la couverture du passif, l’expérience du marché en 2022 peut avoir détérioré la capitalisation.

En raison de la dynamique de l’actif et du passif des régimes de retraite à prestations déterminées, les prochaines évaluations du risque et les discussions connexes porteront probablement sur la question de savoir si l’expérience de 2022 a créé une occasion de tirer parti d’une amélioration de la capitalisation. Par exemple, lorsque l’objectif est de gérer la volatilité associée à la capitalisation, l’augmentation de la pondération des titres à revenu fixe pourrait constituer un facteur de gestion du risque.

Des gouvernements qui travaillent ensemble

La pandémie a montré que les gouvernements du monde entier peuvent travailler ensemble pour s’attaquer à d’importants enjeux mondiaux et a créé des attentes à l’égard d’une meilleure coordination de l’investissement responsable en général, et plus particulièrement du risque climatique.

La guerre actuelle en Ukraine et son incidence sur l’offre et les prix de l’énergie ont fait en sorte que les marchés fortement axés sur les ressources, comme le Canada, ont profité de la hausse de la pondération du secteur de l’énergie, ce qui a contribué à limiter l’ampleur des replis des marchés en 2022 par rapport aux marchés moins exposés aux ressources. La situation a également mis en évidence les défis que représente l’adoption d’une position sans placement dans les combustibles fossiles au sein d’un portefeuille au cours d’une période où l’énergie était le secteur boursier le plus performant.

Néanmoins, il est essentiel que les gouvernements et les propriétaires d’actifs ne soient pas insensibles à l’importance et à l’urgence d’une transition vers des énergies renouvelables et plus propres, simplement en raison de la récente expérience de rendement des placements. Même si le monde reste fortement tributaire des sources d’énergie traditionnelles et qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour réduire notre empreinte carbone, une transition continue et ordonnée vers des énergies plus propres est essentielle pour gérer l’impact du risque climatique.

Perspectives

Les turbulences des dernières années ont contribué à désensibiliser les investisseurs aux risques qui en découlent. La gestion du risque ne doit pas seulement reposer sur une modélisation complexe; elle peut prendre différentes formes, y compris une discussion simple entre les fiduciaires ou les membres du comité, en s’appuyant sur les points de vue des gestionnaires de placement et des consultants, et en peaufinant la stratégie d’actif et la diversification du portefeuille. Au début de 2023, prenez le temps d’examiner soigneusement votre portefeuille afin de déterminer toute incertitude susceptible d’accroître le risque de ne pas atteindre vos objectifs.

Homme d'affaires stressé se sentant désespéré sur le marché boursier en crise.

Les investisseurs ayant un objectif de rendement total ont été récompensés dans le passé par le volet à revenu fixe de leurs portefeuilles, par exemple les portefeuilles reproduisant les résultats de l’indice obligataire universel FTSE Canada (ci-après, l’indice obligataire universel), qui ont offert des rendements stables et une diversification intéressante par rapport aux investissements en actions, plus volatils.

Aujourd’hui, l’expérience des investisseurs tels que les fonds de dotation, les fondations, les régimes à prestations cibles et les investisseurs des régimes d’accumulation de capital est radicalement différente puisque les titres à revenu fixe ont inscrit des rendements négatifs importants en date du 20 mai 2022. Cela tient aux effets combinés d’une durée élevée (la sensibilité aux variations de taux d’intérêt) et d’une hausse prononcée des taux d’intérêt.


Il sera question dans cet article des raisons pour lesquelles des investisseurs se sont laissés prendre au piège de la durée et des options possibles pour amortir les baisses à l’avenir.

Une sensibilité accrue aux taux d’intérêt

Comme les taux des titres à revenu fixe sont bas depuis des dizaines d’années, les investisseurs se sont habitués aux conséquences de la diminution des rendements à long terme de ces placements. Or, au fur et à mesure que les taux obligataires ont diminué, les gouvernements et les sociétés ont saisi l’occasion d’allonger considérablement les échéances des obligations lorsqu’ils effectuaient de nouvelles émissions. Ce faisant, ils ont contribué à l’allongement de la durée de l’indice obligataire universel et à l’accentuation qui en a résulté de la sensibilité aux variations de taux d’intérêt.

S’il était logique pour les emprunteurs de saisir l’occasion d’abaisser leurs coûts d’emprunt et de bénéficier de conditions stables en repoussant les échéances, cela ne présentait aucun avantage convaincant pour les investisseurs qui avaient des objectifs de rendement total, en particulier dans un contexte de faiblesse des taux.

Il en va autrement pour les investisseurs dont les objectifs sont liés au passif, par exemple les régimes de retraite à prestations déterminées.

La dynamique ainsi créée a fait croître significativement le risque de rendements négatifs en contexte de hausse des taux d’intérêt. Le calcul est simple : dans des conditions où un portefeuille de titres à revenu fixe dégage un rendement de 2 %, la durée est de huit ans et les taux d’intérêt le long de la courbe des taux obligataires augmentent de 1 %, la valeur du portefeuille diminuerait vraisemblablement de 6 % (sans tenir compte des avantages d’une gestion active).

Des investisseurs désensibilisés

La réaction initiale au recul des taux obligataires a été caractérisée par une « chasse au rendement », qui s’est notamment traduite par la prise en considération d’un volet à revenu fixe de base plus intégrant une répartition qui faisait appel à des stratégies telles que les titres de créance à rendement élevé et de la dette de marchés émergents et, dans certains cas, à des répartitions ciblant des actifs à rendement plus élevés.

Les taux en baisse ont aussi incité les investisseurs à se tourner vers d’autres types de placements et à recourir à des répartitions en titres peu liquides des marchés privés tels que l’immobilier commercial et les infrastructures. Tout bien considéré, même si l’on observe un repli généralisé des titres à revenu fixe sur le marché national, un grand nombre de ces placements représentent une part substantielle du total des actifs.

De plus, les investisseurs ont dû faire face à la désensibilisation aux taux d’intérêt en hausse. Pendant de nombreuses années, de prétendus experts ont prédit des conditions propices à l’augmentation des taux d’intérêt, qui ne se sont pas matérialisées. Assaillis par ces prévisions, de nombreux investisseurs ont baissé la garde et ont fait fi du risque lié aux taux d’intérêt.

À l’heure actuelle, les investisseurs font face à certains des marchés des titres à revenu fixe les plus défavorables dans les annales et ce facteur, ajouté aux difficultés éprouvées par les marchés des actions, a provoqué une forte contraction de la valeur des actifs totaux en portefeuille par rapport aux sommets récents qui ont succédé à la reprise vigoureuse des rendements après la pandémie.

Ne pas se laisser prendre au piège de la durée

Comme l’évolution des taux d’intérêt reste incertaine, que peut-on faire pour limiter la poussée baissière des titres à revenu fixe?

Plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte :

  1. Priorité au rendement absolu. Stratégies en titres à revenu fixe centrées sur un rendement absolu, dans lesquelles le gestionnaire de placement dispose d’une plus grande latitude. Le gestionnaire dispose d’une plus grande latitude à l’égard de l’intervalle de durée, de la capacité d’opter pour des positions acheteur et vendeur sur des titres et d’intégrer un taux de rendement plus avantageux, avec des titres de qualité d’investissement inférieur, ou une combinaison de ces éléments. Certaines de ces stratégies sont globalement parvenues à maintenir la valeur du capital des portefeuilles de titres à revenu fixe alors que l’indice obligataire universel a accusé d’importants reculs.
  2. Objectif de rendement total. Une solution de rechange au point qui précède consiste à collaborer avec un gestionnaire de placement en titres à revenu fixe pour déterminer un rendement cible tenant compte des occasions actuellement offertes. Selon cette approche, la mesure dans laquelle les investisseurs sont disposés à assumer jusqu’à un certain point un risque de baisse influera sur le potentiel de rendement total à long terme.

    Les investisseurs ayant un portefeuille de taille modeste pourraient atteindre leurs objectifs de rendement total en permettant à leurs gestionnaires en titres à revenu fixe de tirer parti d’occasions dans un éventail de fonds en gestion commune, par exemple des fonds à court terme, des fonds universels et des fonds à rendement élevé.
  3. Stratégies liées aux placements à rendement élevé. L’ajout de stratégies liées aux placements à rendement élevé (ou l’augmentation des répartitions existantes) comportera par définition une durée plus courte que celle de l’indice obligataire universel, ce qui réduira la sensibilité aux taux d’intérêt. Cependant, un grand nombre de ces stratégies risquent encore d’enregistrer des rendements négatifs de l’ordre de ceux qui ont été inscrits en 2022 jusqu’au 20 mai, les indices des titres de créance à rendement élevé et de la dette de marchés émergents ayant accusé de forts replis.

    Il importe d’effectuer un examen attentif des stratégies possibles pour évaluer la portée de la protection contre les baisses de marché et les avantages de la diversification. Ainsi, les stratégies des prêts hypothécaires commerciaux canadiens en général ont accusé des baisses nettement inférieures à celles des obligations universelles depuis le début de 2022, bien qu’il faille aussi tenir compte du peu de liquidité de ces stratégies.
  4. Stratégies liées aux marchés privés. L’ajout de stratégies liées aux marchés privés (ou l’augmentation des répartitions existantes) telles que des stratégies de prêts hypothécaires commerciaux et d’infrastructures procure des sources de revenus stables et une diversification par rapport aux placements en actions et en titres à revenu fixe. Les investisseurs doivent cependant être à l’aise avec le peu de liquidité de ces placements puisqu’ils sont évalués selon une périodicité nettement moins élevée que celle des placements sur les marchés publics.

Engager la conversation

L’allongement de la durée de l’indice obligataire universel crée un contexte dans lequel les investisseurs sont aux prises avec certains des marchés des titres à revenu fixe les plus défavorables dans les annales. L’incertitude subsiste à l’égard des taux d’intérêt, mais plusieurs aspects peuvent aider les investisseurs à gérer plus facilement le risque de baisse des placements à revenu fixe. Vous pouvez engager la conversation avec votre conseiller ou votre gestionnaire de placement pour déterminer comment vos placements peuvent être mieux protégés.

The last forty years have delivered strong returns for bonds and now, “the times they are a-changin’.” The strong returns of the past now come at the price of low returns in the future, so low that we expect bonds won’t keep pace with inflation. This is the result of a long term decline in bond yields and the fact that these ultra-low yields today influence future return.  The chart below illustrates the relationship between bond yield and total return. As yields fell so followed the total return.  

Four decades of falling yield and return

Compounding the issue, when bond yields inevitably rise, we expect bonds to experience periods of negative returns. We experienced such a decline in the first quarter of 2021 when the Canadian core bond index, made up of investment grade bonds, fell 5.0%**. More recently we have seen negative returns as inflation rises and central banks begin to reduce the level of stimulus. 

Think of bonds as insurance

The purpose of holding core bonds in a portfolio has been to generate income and provide stability. With today’s low levels of income, the reason to hold bonds is for the protection they provide during periods of significant equity decline. This protection from bonds is similar to buying insurance on a home. We expect to pay for home insurance and only benefit if there is unforeseen damage. Now investors are paying more for the protection of bonds in the form of lower portfolio returns. 

An active approach is critical

At CC&L Private Capital, we are focused on positioning client portfolios for success. This includes uncovering opportunities in the capital market that generate better outcomes. Over the last ten years we have moved away from traditional sources of return and reduced allocations to core bonds. In their place we have added private market direct investments in:

  • Real estate
  • Infrastructure
  • Private loans

We have also added public market strategies to our investment platform including:

  • High yield bonds
  • Market neutral hedge

Overall these strategies improve portfolio income and expected return. They also more broadly diversify portfolio risk, which allows us to reduce the protection that comes with core bonds while not meaningfully increasing overall risk.  As such, these strategies are a good solution for many investor portfolios.

For those that hold core bonds, active management has never been more important. It’s vital to have a manager that incorporates macro-economic views and deep credit research. Both are essential if you are going to generate above-market returns while managing risk. Using their broad set of tools, our experienced team of portfolio managers and analysts are able to uncover opportunities despite the ultra-low yield environment. 

Consider your objectives

Changes to a portfolios asset allocation should not be made lightly. It’s important to consider how changes to a portfolio’s asset allocation may affect its ability to meet one’s desired objectives. We work closely with our clients to develop a plan that incorporates historical risk and forecasts for asset class returns, and marries these inputs with clients’ financial situations. This process allows clients to pre-experience their wealth under different allocation scenarios and ensure the strategy is best suited to meet their desired outcome. For some, reducing core bonds is warranted. Others may choose to maintain their asset mix because they have enough capital to meet their future goals. Of course another option is to make lifestyle decisions like save more or spend less over time. Whatever the preference, we can quantify the long-term outcome to wealth and likelihood of meeting specific objectives. We have dedicated significant resources to this planning so that our clients can feel confident they are well positioned to meet their personal version of financial success. 

This post is for information only and not intended as investment advice. The views expressed are subject to change at any time.

** FTSE Canada Universe Bond Index.

US Treasury yields have risen sharply since Fed Chair Powell’s signal last week of a likely tapering decision at the November or December FOMC meeting. The move higher mainly reflects an increase in real yields, with inflation break-evens range-bound – see chart 1.

Chart 1

The reaction recalls a surge in nominal and real yields when former Chair Bernanke signalled that the Fed was considering tapering in Congressional testimony on 21 May 2013. Inflation breakevens, which had been falling into the announcement, declined further before recovering – chart 2.

Chart 2

Bernanke’s signal was a catalyst for real yields – which had reached negative levels similar to recently – to return to positive territory. The yield surge triggered a short-lived “risk-off” move in markets, focused on emerging markets and credit (the “taper tantrum”).

The market response spooked the Fed, causing the taper decision to be delayed until December 2013. When tapering finally started in January 2014, nominal and real yields embarked on a sustained decline. Inflation breakevens moved sideways but also fell later in 2014.

Cyclical sectors of equity markets outperformed defensive sectors between Bernanke’s May announcement and the start of tapering in January.

The view here, though, is that investors should be cautious about drawing parallels between 2013-14 and now.

The economic backdrop is a key difference. The global manufacturing PMI new orders index was about to embark on a significant rise as Bernanke gave his taper signal in May 2013 – chart 3. So it is difficult to disentangle the taper effect on yields from the usual correlation with cyclical momentum.

Chart 3

Economic momentum is slowing currently, with money trends suggesting a further PMI decline into early 2022.

This suggests that 1) the yield increase won’t mirror 2013 because the taper announcement effect is offset by a weakening cyclical backdrop, and 2) any rise in real yields could be dangerous for cyclical assets because – in contrast to 2013 – a higher discount rate is unlikely to be balanced by positive economic / earnings news.

The biggest investment challenge today is that bond yields are near all-time lows. This means lower bond returns in the future. Equities will continue to be a source of long-term return but developed market valuations are above average. Further, the integrated global supply chain means developed market equities are more interconnected today and don’t always provide the desired level of diversification. This is where the search for alternative sources of return and increased diversification begins.

Evolution of our investment platform

Part of our job is to find sources of differentiated return and evolve our investment platform to include new strategies when appropriate. This happens when the opportunity is significant and we can find the right talent. Two years ago, we found just such an opportunity and brought on an experienced team to manage frontier equity investments. We are now making this strategy available in client portfolios.

The opportunity in frontier markets

Let’s start with a definition. Frontier markets are made up of some of the fastest growing countries in the world that are not yet considered emerging markets. These countries are located in Southeast Asia, the Middle East and Africa and are largely overlooked by global investors. We focus on buying companies in countries with large populations and rising incomes. As incomes rise, large segments of the population move out of poverty and begin to increase their spending significantly on goods and services that weren’t affordable before. Our investment team finds companies that benefit from this growth in consumption.  The companies we choose to own are very different to businesses in the developed world because they are meeting local consumption demand rather than being another supplier to global markets.

We also invest in companies that are exposed to other long-term trends exhibited by countries experiencing significant economic change. These include the benefits from urbanization, improvements in technology and access to healthcare, to name a few. These trends present investors with long-term growth opportunities. Along the way, investors are also providing much needed capital to companies that are under invested, which also has an impact on the development of these countries.

What about risk?

Managing risk in our portfolio is as much about what we don’t own as what we do own. For example, our investment universe has 8,000 companies of which we only expect to own 20-40. We start by avoiding higher risk industries and buy those companies with strong growth trends. We also focus on industries and companies with favorable environmental, social and governance (ESG) characteristics. This is an important part of our risk management process. We reward companies with strong ESG factors and engage those companies who need to improve. Once we have screened out the industries and types of companies we don’t want to own, we identify high quality companies with strong brands in large markets. Finally, we only invest in companies with experienced leadership teams and companies that we see as underappreciated by the market. Together, this helps us screen out risk in our portfolio and focus on the investments with the highest probability of success. 

The nature of investing in frontier markets is that these are developing countries which often lack a truly democratic process and strong regulations. This can’t be ignored and our research process identifies these risk exposures and adjusts our targets and ultimately the exposure to the companies in that country. For some countries, the risk is too high and we avoid them altogether. 

Adding frontier markets to a portfolio

Adding frontier markets will increase portfolio expected return and diversification. The added diversification is important because it means we can add a modest allocation to this volatile asset class without meaningfully increasing risk. This is possible because frontier markets experience volatility for different reasons and often at different times. In the chart below we show the degree to which frontier markets and other asset class returns move in relation to global equities. The lower the asset class is on the chart, the more different the returns are and the greater the benefit of diversification. 

Diversification benefit of frontier

Despite frontier markets’ low correlation to other parts of a portfolio, we recommend a modest allocation that varies depending on the portfolios’ mix of stocks and bonds. At modest allocation levels, investors can increase expected portfolio return and improve the relationship between the portfolio return and the risk required to generate that return.

Is adding frontier markets right for you?

As a firm we want to provide our clients with differentiated sources of return that will benefit their portfolios as long-term market outlooks change and new opportunities become compelling. We believe adding a modest allocation of frontier markets to a portfolio is a good option for many investors. However, the decision to change the portfolio asset mix should be made in conjunction with a fulsome discussion about the risk and return tradeoffs. We are here to help clients navigate a more challenging market environment and position their portfolio to meet their objectives while considering any unique circumstances. We can help you determine if adding frontier markets is right for you.

This post is for information only and is not intended as investment advice. The views expressed are those of the author at the time of publication and are subject to change at any time.