post in June suggested that a recovery in the OECD’s US composite leading indicator was ending. A calculation based on the latest input data confirms a reversal lower.

The historical performance of the OECD indicator compares favourably with the Conference Board leading index. The OECD indicator recovered from early 2023, signalling that recession risk was (temporarily?) receding, while the Conference Board measure continued to weaken.

The latest published data point, for June, was released in early July. The next update is due on 5 September and will provide July / August numbers.

Chart 1 shows the published series (black), a replica series calculated here based on data available in early July (blue) and an updated replica incorporating an additional month of input data (gold). The updated series has fallen sharply from an April peak.

Chart 1

Chart 1 showing OECD US Leading Indicator Relative to Trend

The decline reflects weakness in four components: consumer sentiment, durable goods orders, the manufacturing PMI and housing starts. The two financial components – stock prices and the 10-year Treasury yield / fed funds rate spread – were still marginally positive in July but levels so far in August imply a turn lower.

The price relative of MSCI World cyclical sectors, excluding tech, versus defensive sectors has mirrored movements in the OECD US leading indicator historically – chart 2. Relative valuation is high versus history and has diverged from a weakening global manufacturing PMI – chart 3.

Chart 2

Chart 2 showing OECD US Leading Indicator and MSCI World Cyclical Sectors ex Tech Relative to Defensive Sectors

Chart 3

Chart 3 showing MSCI World Cyclical Ex Tech Price/Book Relative to Defensive Sectors and Global Manufacturing PMI New Orders

Hand flipping wooden blocks from 2023 to 2024, text on table.

L’année 2023 a débuté sous le signe de la prudence, sous l’influence principalement du contexte de marché de l’année précédente, qui avait été le théâtre de plusieurs nouveautés. En 2022, les investisseurs avaient enregistré pour la première fois des rendements négatifs importants à la fois pour les actions et les placements à revenu fixe traditionnels au cours d’une année civile. De nombreux régimes de retraite à prestations déterminées (PD) avaient également vu leur santé financière évoluer rapidement, passant d’un déficit à un excédent important malgré des conditions de marché difficiles. Les rendements ont connu un beau rebondissement en 2023, après bien des hauts et des bas. Cet article revient sur 2023 et offre des perspectives sur l’année à venir.

Des taux d’intérêt surprenants

La hausse rapide des taux d’intérêt a surpris de nombreux investisseurs, avec des conséquences variables selon les types d’investisseurs. Les investisseurs ayant un objectif de rendement total, comme les fonds de dotation, les fondations et les fiducies autochtones, ont vu la valeur marchande de leurs portefeuilles chuter en 2022, à cause des rendements négatifs à la fois des actions et des titres à revenu fixe. En revanche, en dépit des rendements négatifs des actifs, de nombreux régimes de retraite à PD ont vu leurs déficits faire place à des excédents, car la diminution du passif a dépassé la baisse des actifs.

La hausse des taux s’est traduite par des rendements plus avantageux à long terme pour les titres à revenu fixe. Alors qu’auparavant, les discussions portaient sur la réduction de la pondération des titres à revenu fixe, elles se sont tournées en 2023 vers l’évaluation des avantages qu’apporterait au contraire une pondération accrue de ces titres pour tous les types d’investisseurs.

Tour d’équilibriste

Pour les entités axées sur le rendement global, telles que les fonds de dotation, les fondations et les fiducies autochtones, l’amélioration des perspectives des titres à revenu fixe était une bonne nouvelle. Toutefois, les données historiques donnent à penser que la hausse des taux des titres à revenu fixe peut être le signe d’une baisse des rendements boursiers (voir « Le défi de la boule de cristal » ci-dessous).

Les organismes de bienfaisance enregistrés doivent composer en outre avec les conséquences de l’augmentation du contingent des versements (CV) annuel minimal, qui est passé de 3,5 à 5,0 % en 2023. Ce changement pourrait inciter les organismes de bienfaisance à viser des rendements plus élevés ou à accepter une marge de rendement supplémentaire plus faible pour répondre au CV plus élevé.

La perspective d’une hausse des rendements des titres à revenu fixe et d’une baisse potentielle des rendements boursiers a représenté pour les investisseurs une occasion de réévaluer leur stratégie de répartition de l’actif pour s’assurer qu’elle correspond à leurs objectifs, en particulier si leur pondération des titres à revenu fixe était habituellement faible ou largement en dessous de la répartition cible.

Des occasions à saisir

Début 2023, de nombreux régimes de retraite à PD ont vu leur santé financière s’améliorer grandement, après des décennies de cotisations supplémentaires pour contrebalancer les effets défavorables de la baisse des taux d’intérêt et de la croissance plus importante du passif que de l’actif en conséquence. Cette meilleure position financière a offert l’occasion de revoir les stratégies de répartition de l’actif à long terme et les niveaux de risque.

Les mesures spécifiques que les régimes de retraite à PD peuvent prendre varient en fonction du type de régime (p. ex., d’entreprise, universitaire ou public), des mesures de passif actuarielles qui dictent l’évaluation du risque, et d’autres facteurs, tels que l’ouverture ou la fermeture du régime à de nouveaux participants et l’échéance du régime (p. ex., pourcentage de participants actifs par rapport aux retraités et aux participants bénéficiant de droits différés). À tout le moins, pour les régimes dont la position de capitalisation s’était renforcée, il semblait pertinent d’aborder les avantages qu’apporterait une réduction du risque et les compromis envisageables en la matière.

Bien qu’il soit difficile de savoir dans quelle mesure les régimes de retraite à PD ont saisi cette occasion de réduire le risque et d’accroître leur pondération des titres à revenu fixe, les activités de recherche de titres à revenu fixe ont augmenté vers la fin de 2023, ce qui pourrait indiquer une tendance des comités à réévaluer leur stratégie de répartition de l’actif. Toutefois, il est évident que les marchés des titres à revenu fixe et des actions ont tous deux connu une année 2023 en dents de scie. Les taux des obligations à long terme ont grimpé davantage à la fin du troisième trimestre et au début du quatrième trimestre, avant de chuter par la suite, ce qui a entraîné une forte remontée des titres à revenu fixe à long terme, avec des rendements supérieurs à ceux des principaux marchés boursiers. Les rendements plus élevés des titres à revenu fixe sont probablement attribuables au fait que les passifs ont connu une plus forte augmentation que les actifs au quatrième trimestre, ce qui a en partie limité l’amélioration antérieure de la capitalisation des régimes de retraite à PD.

Un moyen de gestion du risque qui a encore été largement appliqué a été la réduction du risque à travers l’acquisition de rentes, en particulier dans le cas des régimes de retraite à PD d’entreprise, car cette transaction peut réduire l’incidence des régimes de retraite à PD sur les bilans d’une entreprise. Beaucoup des sociétés ayant choisi la voie de l’achat de rentes pour réduire leurs risques l’ont fait lorsque l’inflation était faible. Selon l’ampleur des augmentations des prestations de retraite liées à l’inflation, ces sociétés pourraient subir des pressions des retraités demandant des hausses ponctuelles des prestations de retraite dans le contexte actuel de forte inflation. Dans le cas du rachat d’une rente, la structure est telle qu’après la transaction, il n’y a plus de groupe d’actifs réservé auprès du promoteur du régime aux participants visés par le rachat, ce qui signifie que la seule source de financement pour les augmentations ponctuelles serait le bilan de la société.

Les titans de la technologie augmentent la concentration du marché

En 2023, les rendements boursiers ont été dominés par les actions américaines à mégacapitalisation, en particulier dans le secteur des technologies de l’information, grand bénéficiaire de l’enthousiasme des investisseurs pour l’intelligence artificielle (IA), ce qui a aggravé les problèmes de concentration de l’indice S&P 500. Comme le montre la figure 1, les dix principaux titres de l’indice S&P 500 représentaient près d’un tiers de l’indice à la fin de 2023.

Figure 1 : Pondération des dix principaux titres de l’indice S&P 500

Source : Groupe financier Connor, Clark & Lunn et S&P Global Market Intelligence.

Les actions américaines représentent généralement la composante individuelle la plus importante des portefeuilles de nombreux investisseurs. Les prochaines réunions du comité devraient inclure des discussions sur la concentration croissante du marché des actions américaines. Cela ne signifie pas que le secteur américain des technologies de l’information cessera d’enregistrer de bons résultats au cours de la prochaine décennie. Toutefois, il est prudent de tenir compte des avantages qu’apporte la diversification du portefeuille et d’évaluer les options de gestion des risques de baisse en cas de résultats négatifs.

La diversification au sein des marchés boursiers est une option, par exemple l’exploitation des qualités moins corrélées des marchés émergents par rapport à celles des marchés développés ou la combinaison d’un style de placement axé sur la valeur avec un portefeuille de croissance. Toutefois, une diversification au moyen de placements dans des titres à revenu fixe et des marchés privés peut s’avérer plus avantageuse. Ainsi, toute stratégie de diversification devrait inclure un large éventail d’occasions de placement sans se limiter aux actions.

Expériences contrastées sur les marchés privés

Au cours des 10 dernières années environ, les marchés privés ont enregistré d’importantes entrées de fonds en provenance des investisseurs institutionnels. En 2023, les rendements ont été contrastés entre les différents marchés privés. L’immobilier commercial a fait couler de l’encre pour deux raisons. Tout d’abord, les conséquences persistantes de la pandémie de COVID-19 sur le secteur des immeubles de bureaux ont entraîné une baisse des valorisations boursières. Deuxièmement, certains gestionnaires immobiliers commerciaux ont connu des problèmes de liquidité, ce qui a retardé les demandes de désinvestissement. Les autres secteurs de l’immobilier se sont bien comportés, ce qui a permis de compenser le recul du secteur des immeubles de bureaux dans les portefeuilles diversifiés et d’améliorer les perspectives du marché pour 2024 et à long terme.

Les marchés des actions de sociétés fermées ont aussi connu des difficultés en 2022-2023, mais les prévisions pour 2024 et au-delà sont beaucoup plus positives. En revanche, le marché des infrastructures a enregistré des résultats remarquables en 2023 et semble bien positionné pour l’avenir. Les infrastructures sont de plus en plus considérées comme essentielles pour soutenir les projets d’énergie propre et réduire la dépendance aux actifs à forte intensité carbone, dans le cadre des efforts mondiaux pour faire face au risque climatique. La réussite de la transition énergétique demandera de nouvelles infrastructures, basées sur des sources d’énergie renouvelable, partout dans le monde.

Le défi de la boule de cristal

Il n’est pas facile de prévoir les rendements. Par exemple, un sondage mené par Horizon Actuarial Services auprès de gestionnaires et de consultants en placement américains a révélé qu’ils avaient considérablement sous-estimé la vigueur du marché boursier américain pour la période de 10 ans terminée le 31 décembre 2022, et qu’au contraire, ils avaient surestimé les rendements plus faibles des marchés émergents. Les prévisions de rendement annualisé moyen des actions américaines s’élevaient à 5,9 %, alors que leur rendement réel a été de 12,6 %. Quant aux actions des marchés émergents, leur rendement prévu était de 7,5 %, mais elles n’ont affiché un rendement que de 1,8 % (tous les rendements sont en dollars américains).

Il y a toutefois une corrélation historique entre les taux de rendement et les perspectives de rendement des marchés boursiers. La figure 2 illustre la distribution des rendements historiques sur 10 ans de l’indice S&P 500. Les barres vertes représentent les moments où les taux des obligations du gouvernement américain à 10 ans étaient inférieurs à 3,5 % au début de la période de 10 ans, tandis que les barres dorées indiquent les rendements lorsque les taux initiaux étaient entre 3,5 % et 5 %. Par exemple, lorsque les taux étaient inférieurs à 3,5 %, environ 20 % des rendements se situaient autour de 17,5 %. Le rendement annualisé moyen global de l’indice S&P 500 lorsque les taux étaient inférieurs à 3,5 % était de 10,8 %. À l’inverse, lorsque les taux étaient plus élevés, comme tels de la fin de 2023, le rendement annualisé moyen de l’indice était de 6,7 %.

Figure 2 : Rendements des actions américaines selon le niveau des taux des titres à revenu fixe

Rendements annualisés des actions sur 10 ans

Source : Groupe financier Connor, Clark & Lunn.

Malgré la récente baisse des taux, les prévisions de rendement à long terme des titres à revenu fixe demeurent plus élevées que ce que nous avons observé depuis un certain temps. Le niveau des taux au moment de la rédaction du présent article indique également la possibilité d’une baisse des rendements boursiers à long terme par rapport aux hautes performances antérieures.

En ce qui concerne les marchés privés, il est difficile d’établir des généralités, car les perspectives dépendent fortement de la stratégie de placement spécifique. Il est donc important de communiquer avec vos gestionnaires de marché privé pour comprendre leurs prévisions de rendement et évaluer le risque de contraintes de liquidité, telles que celles récemment observées dans certaines stratégies d’immobilier commercial.

Sur d’autres marchés privés, comme celui de la dette privée, le contexte actuel a probablement favorisé le potentiel de rendement relatif, ce qui pourrait susciter un intérêt accru de la part de tous les types d’investisseurs. Comme nous l’avons mentionné plus tôt, l’accent mis sur la transition énergétique pour faire face au risque climatique devrait stimuler l’intérêt pour les stratégies d’infrastructures énergétiques spécialisées. Les conditions sont également réunies aujourd’hui pour envisager des actifs plus liquides et à rendement plus élevé, comme les prêts hypothécaires commerciaux, qui peuvent profiter de la hausse actuelle des taux.

2024 : Garder le cap en période d’incertitude

Au moment d’examiner les résultats de 2023, votre comité accueillera probablement avec soulagement les solides rendements totaux positifs du portefeuille. Le quatrième trimestre a rappelé aux régimes de retraite à PD envisageant une stratégie de réduction du risque que l’occasion de tirer parti d’une situation financière plus saine ne durerait pas indéfiniment et que sous certains scénarios, la baisse des taux de rendement (et une augmentation subséquente du passif) pourrait l’emporter.

Le marché ayant enregistré les meilleures performances en 2023 a été celui des actions américaines à grande capitalisation, qui a profité de l’enthousiasme suscité par l’IA. Même si les répercussions positives de l’innovation technologique pourraient durer, cela se jouera dans un contexte économique, social et politique difficile, avec des incertitudes connexes. Les risques géopolitiques, y compris les élections américaines, les conflits au Moyen-Orient et en Europe, et la rivalité sino-américaine, pourraient avoir des répercussions importantes sur les perspectives à court terme des marchés en 2024.

Eu égard aux diverses dynamiques soulignées, assurez-vous que la question de savoir si votre profil risque-rendement est en phase avec vos objectifs soit bien abordée lors des réunions du comité.

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Blocs montrant la transition de l’année 2022 à 2023

Les turbulences du marché au cours des dernières années ont culminé avec un important repli des actions cotées et des titres à revenu fixe en 2022. Cependant, le chemin parcouru a permis de tirer des enseignements et des leçons utiles, notamment des expériences vécues au plus fort de la pandémie en 2020. Cet article examine dans quelle mesure les investisseurs ont tenu compte des signaux d’alarme ou s’ils ont été désensibilisés aux risques qui en découlaient.

David Hillson, consultant international en gestion du risque, définit le risque comme des « incertitudes importantes ». Autrement dit, lorsqu’on examine les diverses incertitudes liées aux placements, l’essentiel est de comprendre à quel point les conséquences pourraient être importantes si les choses ne se déroulent pas comme prévu. L’évaluation et l’acceptation du risque varient d’un investisseur à l’autre. Cela s’explique par le fait que différents investisseurs ont différents niveaux d’appétit pour le risque et de tolérance au risque.

Selon la définition d’Hillson, les conséquences pratiques pour les investisseurs consistent à hiérarchiser les risques au moment de décider comment y réagir. Par exemple, si un risque donné a une faible incidence et une faible probabilité, vous pouvez choisir de l’accepter. Toutefois, pour les risques importants et dont la probabilité est plus élevée, vous voudrez agir. Cela peut comprendre le contrôle de l’exposition au risque au moyen d’une meilleure diversification du portefeuille ou l’élimination complète du risque, si possible.

Enseignements tirés de la pandémie

Dans le contexte récent des marchés, la pandémie a fait ressortir des enseignements et des signaux d’alarme, dont les suivants :

  • Une concentration accrue des marchés boursiers, en particulier des sociétés technologiques;
  • Un risque accru de hausse des taux d’intérêt et un potentiel de rendements négatifs des titres à revenu fixe;
  • Des gouvernements du monde entier travaillant ensemble pour gérer des enjeux mondiaux importants.

Concentration des marchés boursiers

Il n’y a eu aucune surprise lorsque les marchés boursiers ont reculé en réaction à la propagation de la pandémie au premier trimestre de 2020, car les investisseurs ont réagi aux répercussions sur l’économie et au sort de certaines sociétés, en particulier celles du secteur des voyages et du tourisme, alors que le monde amorçait diverses étapes du confinement. Toutefois, la rapidité de la reprise a surpris la plupart des investisseurs.

Soutenus par des mesures d’assouplissement quantitatif exhaustives, les marchés boursiers se sont fortement redressés et plusieurs ont enregistré des rendements positifs importants pour l’année civile 2020. Parmi les actions les plus performantes à l’échelle mondiale en 2020, mentionnons celles des sociétés technologiques, qui ont profité de la dépendance accrue au commerce électronique durant la pandémie. Toutefois, cette solide performance a également entraîné une concentration accrue des principaux indices boursiers. Par exemple, Apple, Microsoft, Amazon, Facebook et Alphabet Inc. ont représenté plus de 20 % de l’indice S&P 500 à la fin de 2020. Ce rendement impressionnant a également désensibilisé les investisseurs au risque de concentration.

Les actions américaines sont généralement la composante la plus importante des portefeuilles de la plupart des investisseurs, de sorte que la concentration accrue a suggéré qu’une révision de la construction globale du portefeuille d’actions était appropriée. Pour ceux qui privilégient les marchés boursiers développés mondiaux à grande capitalisation, où les États-Unis dominent la capitalisation boursière globale, les considérations potentielles comprennent l’ajout de placements dans les actions mondiales à petite capitalisation et les actions des marchés émergents.

Toutefois, la diversification de la répartition globale des actions pour réduire le risque propre aux actions américaines n’a pas réglé le problème de la préférence pour les technologies de l’information, car les titres technologiques à l’échelle mondiale ont grandement profité de la dépendance au commerce électronique durant la pandémie. Par conséquent, une évaluation de la préférence générale pour le style de gestion des actions était également de mise. Par exemple, les gestionnaires axés sur la valeur sont moins enclins à investir dans des titres technologiques, ce qui offre une source de diversification sectorielle.

La réduction de toute préférence pour les titres technologiques et de croissance en général aurait été un avantage en 2022, puisque ceux-ci ont été les plus touchés au cours de l’année civile. Les hauts et les bas de certains titres et secteurs soulignent l’importance de disposer d’un processus formel d’évaluation du risque pour discuter des incertitudes qui se présentent et les traiter, comme le risque de concentration.

Risque lié à la hausse des taux d’intérêt

Les taux des titres à revenu fixe sont en baisse depuis des décennies, période au cours de laquelle les gouvernements et les sociétés ont profité de l’occasion pour prolonger considérablement l’échéance de leurs obligations lorsqu’ils effectuaient de nouvelles émissions. Ce faisant, ils ont contribué à une sensibilité accrue aux variations des taux d’intérêt (durée) pour les indices de titres à revenu fixe, comme l’indice des obligations universelles FTSE Canada, et au risque associé de faibles taux de rendement combiné à une durée élevée dans un contexte de hausse des taux. Pendant des années, les « experts » ont prédit une hausse des taux d’intérêt qui n’a pas eu lieu, ce qui a incité les investisseurs à baisser la garde à l’égard du risque qui en a découlé.

De plus, l’expérience du marché des titres à revenu fixe durant la pandémie a simplement alimenté la désensibilisation des investisseurs. En période de tensions sur les marchés boursiers, un portefeuille de titres à revenu fixe de qualité assorti d’une durée élevée peut constituer une importante source de diversification en raison de la demande accrue d’actifs « refuges » et de la baisse des taux. Ceci a d’ailleurs permis aux marchés des titres à revenu fixe de dégager des rendements positifs lorsque les marchés boursiers subissaient d’importants replis. La nature défensive des titres à revenu fixe s’est concrétisée en 2020, car l’indice des obligations universelles FTSE Canada a inscrit un rendement de 8,7 % pour l’année, malgré le faible taux de rendement en vigueur.

Toutefois, le risque associé à la faiblesse des taux et à une durée élevée dans un contexte de hausse des taux d’intérêt s’est manifesté avec force en 2022, car l’indice obligataire universel FTSE Canada a reculé de plus de 11 % et l’indice obligataire global à long terme FTSE Canada, de plus de 21 % pour l’année civile.

Les mesures prises par les investisseurs qui ont un objectif de rendement absolu et qui ont tenu compte des signaux d’alarme relatifs aux faibles rendements et à la durée élevée comprennent les suivantes :

  • Adopter des stratégies de titres à revenu fixe axées sur la préservation du capital et moins sensibles aux taux d’intérêt;
  • Assouplir les contraintes imposées aux gestionnaires de titres à revenu fixe dans le but de générer une plus grande valeur ajoutée par rapport à celle des stratégies de titres à revenu fixe traditionnelles;
  • Augmenter le taux de rendement au moyen d’autres actifs à revenu fixe, comme les prêts hypothécaires commerciaux;
  • Investir dans des actifs à revenu non fixe à rendement plus élevé, comme les infrastructures directes et les biens immobiliers commerciaux.

La situation est différente pour les investisseurs qui ont des objectifs liés au passif, comme les régimes de retraite à prestations déterminées, où, dans de nombreux cas, malgré les rendements négatifs des actifs des régimes de retraite en 2022, la diminution du passif a été plus importante, ce qui a amélioré la capitalisation. Or, pour les régimes qui ont recours à l’effet de levier dans leur portefeuille de titres à revenu fixe pour accroître la couverture du passif, l’expérience du marché en 2022 peut avoir détérioré la capitalisation.

En raison de la dynamique de l’actif et du passif des régimes de retraite à prestations déterminées, les prochaines évaluations du risque et les discussions connexes porteront probablement sur la question de savoir si l’expérience de 2022 a créé une occasion de tirer parti d’une amélioration de la capitalisation. Par exemple, lorsque l’objectif est de gérer la volatilité associée à la capitalisation, l’augmentation de la pondération des titres à revenu fixe pourrait constituer un facteur de gestion du risque.

Des gouvernements qui travaillent ensemble

La pandémie a montré que les gouvernements du monde entier peuvent travailler ensemble pour s’attaquer à d’importants enjeux mondiaux et a créé des attentes à l’égard d’une meilleure coordination de l’investissement responsable en général, et plus particulièrement du risque climatique.

La guerre actuelle en Ukraine et son incidence sur l’offre et les prix de l’énergie ont fait en sorte que les marchés fortement axés sur les ressources, comme le Canada, ont profité de la hausse de la pondération du secteur de l’énergie, ce qui a contribué à limiter l’ampleur des replis des marchés en 2022 par rapport aux marchés moins exposés aux ressources. La situation a également mis en évidence les défis que représente l’adoption d’une position sans placement dans les combustibles fossiles au sein d’un portefeuille au cours d’une période où l’énergie était le secteur boursier le plus performant.

Néanmoins, il est essentiel que les gouvernements et les propriétaires d’actifs ne soient pas insensibles à l’importance et à l’urgence d’une transition vers des énergies renouvelables et plus propres, simplement en raison de la récente expérience de rendement des placements. Même si le monde reste fortement tributaire des sources d’énergie traditionnelles et qu’il y a encore beaucoup de chemin à faire pour réduire notre empreinte carbone, une transition continue et ordonnée vers des énergies plus propres est essentielle pour gérer l’impact du risque climatique.

Perspectives

Les turbulences des dernières années ont contribué à désensibiliser les investisseurs aux risques qui en découlent. La gestion du risque ne doit pas seulement reposer sur une modélisation complexe; elle peut prendre différentes formes, y compris une discussion simple entre les fiduciaires ou les membres du comité, en s’appuyant sur les points de vue des gestionnaires de placement et des consultants, et en peaufinant la stratégie d’actif et la diversification du portefeuille. Au début de 2023, prenez le temps d’examiner soigneusement votre portefeuille afin de déterminer toute incertitude susceptible d’accroître le risque de ne pas atteindre vos objectifs.

US broad money growth has normalised even as the numbers remain inflated by the tail end of the Fed’s QE programme.

The broad money measure calculated here – “M2+”, which adds large time deposits at commercial banks and money fund balances to the official M2 measure – rose at an annualised rate of 5.4% in the three months to February, only slightly higher than a 4.5% average over 2015-19, when the Fed’s core inflation measure was mostly below the 2% target.

Chart 1

Chart 1 showing US Broad Money Measures (% 3m annualised)

The Fed’s securities holdings rose by the equivalent of 3.8 pp of M2+ expressed at an annualised rate in the three months to February.

Current Fed signals suggest a mid-year start to QT. Broad money momentum could fall to a weak level in H2 unless bank lending grows strongly.

Commercial bank loan expansion was rapid in late 2021, partly reflecting high stockbuilding, but cooled in January / February, while demand for home loans could plunge in response to the recent surge in mortgage rates.

The monetary slowdown, as usual, will feed through to inflation with a “long and variable” lag but a reasonable expectation – assuming that current (or lower) growth is sustained – is that core price momentum would return to target during H2 2023.

The slowdown supports the message from the Wu-Xia shadow fed funds rate that there has already been a significant effective policy tightening via the withdrawal of “unconventional” support measures (QE, forward guidance, etc). The shadow rate uses information from the term structure of interest rates to quantify the impact of such measures when the policy rate is at the lower bound. The suggestion is that last week’s quarter-point hike was the ninth not first such move in the Fed’s tightening sequence – chart 2. (This casts doubt on market prognoses based on examining behaviour after previous first Fed hikes.)

Chart 2

Chart 2 showing US Fed Funds Target Rate & Wu-Xia Shadow Rate

The current conjuncture has some similarity to early 2016. The shadow rate had risen significantly during 2015 as the Fed wound down QE before its first hike in December. Subsequent US / global economic weakness caused policy-makers to defer the next hike for 12 months (i.e. until December 2016).

There are two key differences. The obvious one is inflation – core was below target during 2015-16, giving the Fed scope to execute a “dovish pivot” as economic news and markets weakened. In addition, the global stockbuilding cycle was nearing a low when the Fed hiked in December 2015. The current assessment here is that it is beginning a downswing, with a trough unlikely to be reached until 2023. Central banks lag the cycle and typically remain hawkish until well into the downswing (thereby magnifying the cycle).

Both considerations suggest a more sustained Fed tightening campaign – albeit increasingly questionable from a “monetarist” perspective – with a correspondingly much higher risk of a recessionary outcome than in 2016.